mercredi 11 juin 2008

Les scientifiques restent opposés au massacre des éléphants

“La proposition d’un abattage d’éléphants de cette ampleur est sans précédent dans l’histoire de la protection de la nature au niveau mondial,” a affirmé hier Lawrence Anthony, le fondateur de TEO, une association internationale pour la protection de l’environnement basée en Afrique du Sud, lors de l’inauguration du groupe Gauteng de Johannesburg. L’affirmation comme quoi cet abattage est une solution de dernier recours, en plus de dire que l’opposition à cette solution était une réaction purement émotionnelle, n’est rien de plus qu’une manipulation savamment organisée pour faire accepter le massacre à un public réticent, » continua Anthony.

« En fait, c’est la décision d’abattre qui est fondée sur l’émotion, pas le contraire,” dit-il. Les scientifiques peuvent démontrer que l’abattage est inutile. On demande au public d’accepter une décision impopulaire qui n’a pas aucun soutien quel qu’il soit parmi les scientifiques les plus respectés d’Afrique du Sud. Cette décision jette le discrédit sur nos standards de bonne gestion des animaux, respectés dans le monde entier. »

”J’en réfère au professeur John Skinner, ancien responsable du Mammal Reseach Institute (Institut de Recherche sur les Mammifères) de l’université de Pretoria pendant trente six ans, et président en exercice de la très estimée Royal Society d’Afrique du Sud, qui a affirmé : « Il n'y a pas la moindre preuve dans la littérature scientifique démontrant que les éléphants du Parc National Kruger ou d’ailleurs affectent les écosystèmes.»

Anthony continua : “Le Dr Ian Raper, président de l’Association for the Advancement of Science (association pour le Progrès de la Science), reste opposé à l’abattage des éléphants et a affirmé que : “Cet abattage mal conseillé génère beaucoup de controverse internationale et c'est bien normal.”
« Si nous ne pouvons pas justifier scientifiquement cette décision, comment pourrons-nous alors répondre aux critiques internationales,” dit Anthony.

Le Dr Raper prit ensuite la parole et fit part des critiques de ses paires dans la communauté scientifique. Revenant à l’abattage, Raper cita le professeur Rudi Van Aarde, un des plus grands experts scientifiques d’Afrique dans le domaine.
”Nous avons rassemblé des informations de plus de 200 études publiées sur les conséquences des la présence d’éléphants dans l’environnement (Guldemond & Van Aarde.) Fondé sur les études à travers l’Afrique, nous concluons que la science n’apporte pas de preuves suffisantes comme quoi les éléphants ont eu un effet négatif irréversible sur les animaux ou les plantes. Il n’est pas exact que l’abattage réduit les populations. Alors quel en est le but ? »

Raper cita ensuite le professeur Johan T. Du Toit et son traité : “COMPRENDRE LES ELEPHANTS EN TANT QU’AGENT D’HETEROGENITE DANS LE PARC KRUGER.”

Connaissons-nous la densité « correcte » des éléphants dans une région particulière ?
La réponse est un « non » retentissant. Si l’abattage s’applique en tant qu’outil de gestion pour servir les objectifs de la préservation de la biodiversité, alors la compréhension préalable de la relation entre la densité de la population d’éléphants et la biodiversité dans chaque région est nécessaire. Or, cette compréhension n’existe pas.

”De plus, ajoute Anthony, un avis expert et un minimum de connaissances indiquent que les milliers d’éléphants traumatisés qui échappent à la mort vont devenir dangereux pour les millions de visiteurs du Parc Kruger. Cependant, de façon tout à fait incroyable, aucune étude scientifique reconnue n’existe pour démontrer que les touristes seront en sécurité."
Avec l’intérêt énorme des médias internationaux concernant cette affaire, si un seul touriste est tué ou blessé par un éléphant traumatisé durant ce massacre, notre florissante industrie éco-touristique en payera un lourd tribut. « Ce massacre ne peut pas être dissocié de l’industrie touristique; ils sont inséparables. »

« C’est une décision qui a une implication significative pour l’Afrique du Sud à de nombreux égards et cette volonté à peine déguisée de massacrer les pachyderme est profondément troublante, » dit Anthony.

Le Dr Raper indiqua que le massacre, selon le rapport sur l’Evaluation de la Gestion des Eléphants, devra être appliqué ad vitam eternam, autrement le nombre d’éléphants augmenterait plus rapidement que si l’abattage n’avait pas été entrepris en premier lieu. Au lieu de ça, si le conseil d’administration du Parc fermait les puits artificiels du Kruger, les populations ne tarderaient pas à procéder à une régulation naturelle.

Le concept de "couloir" du professeur Van Aardes serait l’étape suivante, bien que l’idée fondamentale n’en reste pas moins que le problème d’éléphants n’existe pas et que nous nous ne sommes pas en mesure de décider combien il devrait rester de membre d’une espèce ou d’une autre dans notre zoo naturel.

Un rapport scientifique complet sera publié par The Earth Organization à l’inauguration de la branche de Johannesburg. Le rapport sera écrit et compilé par le Dr Ian Raper, président de l’Association for the Advancement of Science d’Afrique du Sud.

Yvette Taylor
yvette@earthorganization.org
http://www.earthorganization.org

Traduction Noelle Saugout

lundi 9 juin 2008

Visite de la réserve de Thula Thula


Vous rêvez d’associer safari africain et sauvegarde de l’environnement ?

Offrez-vous un voyage unique en Afrique du Sud dans la réserve de Lawrence Anthony, fondateur de The Earth Organization.
Située dans la province du Kwazulu Natal, sur les terrains de chasse privée du célèbre roi Shaka entré dans la légende pour avoir créé au début du 19è siècle le puissant empire des zoulous, c’est une des plus anciennes réserves d'animaux sauvages.

En plus d’une rencontre inoubliable avec les éléphants, vous ferez la connaissance de celui qui les a recueillis pour leur éviter une mort certaine. Pour mémoire, Lawrence Anthony a été décoré par l'ONU en avril 2004 après le sauvetage du zoo de Bagdad alors que l’Irak était en guerre. Cette même année, il a été invité à devenir membre du prestigieux "Explorer's Club" de New York. Accessoirement, il est surnommé ‘L'homme qui chuchote à l'oreille des éléphants' et fait partie des conseillers scientifiques de Myhtic, une importante association de protection de la faune et de la flore sauvage.

Lawrence Anthony vous accueillera dans sa superbe réserve et donnera personnellement une conférence concernant son travail pour la sauvegarde des espèces en voie de disparition, notament les rhinocéros.

Située à 2h de Durban, la réserve de Thula Thula est gérée selon les critères éthiques les plus rigoureux pour la protection de la faune et de la nature de l'Afrique du Sud. Thula Thula, littéralement "Paix et Tranquillité", véritable sanctuaire pour toutes sortes d'animaux sauvages, vous permettra de découvrir les impalas, les koudous, les nyalas, les crocodiles, les girafes, les éléphants, les hyènes, les léopards, les babouins, les zèbres et des myriades d'oiseaux.

PRESENTATION DE THULA THULA

THULA THULA est l'habitat privilégié d'une population animale très diversifiée, se reproduisant librement, héritière de siècles de respect de la vie sauvage. Antilopes et zèbres, girafes et éléphants, buffles, rhinocéros, léopards et crocodiles cohabitent selon leurs propres normes. Plus de 350 espèces d'oiseaux, y compris des rapaces, ont été identifiés. La réintroduction d'un troupeau d'éléphants, venu du Kruger Park, en août 1999, marque le retour historique dans cette région, et pour la première fois depuis presque un siècle, de ces superbes créatures.

"Safari" est un mot d'origine swahili qui signifie "voyage". Armé d'un appareil photo ou d'une caméra, vous circulerez en Land Rover accompagné de rangers professionnels et de guides expérimentés. Vous rapporterez de votre voyage de superbes images d'animaux en liberté.
Une expérience inoubliable de la vie dans la brousse sud-africaine.

CHALETS INDIVIDUELS OU CAMP DE TENTE DE LUXE
Les chambres sont décorées dans le style ethnique et colonial, qui vous offrira un confort exceptionnel. De votre véranda privée, vous pourrez admirer la faune évoluer dans son milieu naturel. Si vous désirez célébrer un évènement, nous vous proposons "la Suite Royale" et son décor "début de siècle", qui rendra ce moment inoubliable grâce à une atmosphère unique dans ce Lodge de charme.
Découvrez la brousse africaine dans toute son authenticité dans le camp de tentes de Thula Thula où vous pourrez revivre l’aventure romantique des safaris d'autrefois.
Les 8 tentes luxueuses sont situées sur le bord de la rivière Enseleni. Dans un décor élégant et subtil style ‘safari’, avec une véranda privée et une salle de bain avec baignoire (ou douche extérieure donnant sur la brousse), chaque tente est meublée dans le style victorien et jouit d’un confort exceptionnel (piscine, moustiquaire, ventilateur). Les tentes familiales de style " victorien" possèdent un lit double pour les parents et 2 lits simples pour les enfants, une salle de bain avec baignoire et douche.

Au "Marula bar", vous pourrez déguster des cocktails exotiques ou bien vous détendre dans les salons tout en regardant les animaux se désaltérer au point d'eau. Un dîner raffiné aux chandelles peut-être servi au bord de la piscine ou dans le "Boma" autour
d'un feu de bois. Préparé par les rangers, ceux-ci partageront avec vous les aventures des safaris de la journée et les légendes de la brousse sous le ciel étoilé
Découvrez une cuisine sud africaine variée et raffinée accompagnée des meilleurs vins de la région du Cap, faisant de Thula Thula une des tables les plus réputées du Kwazulu Natal.

SPECIAL TOUR ECOLOGIQUE
(minimum 10 personnes)
1er jour : départ le samedi à 17h55. Arrivée à Durban le lendemain à 10h05. Départ immédiat pour Thula Thula.
13h : Déjeuner suivi par une prise de contact dans la réserve. Visite de la réserve.
18h : Apéritif au Safari Bar suivi du dîner

2e jour :
6h00 : Randonnée pédestre suivie par un petit-déjeuner servi au salon Lapa.
10h30 : Visite de la communauté zoulou avec Lawrence Anthony après un briefing sur le sauvetage du zoo de Bagdad.
12h30 : Détente dans les locaux suivie par un buffet au bar extérieur
15h00–16h30 : Conférence : Présentation de The Earth Organization et de l’état actuel de notre planète par Noëlle Saugout. Thé et snacks inclus.
17h00–18h00 – Randonnée pédestre dans la réserve
18h30 : Réception et dîner au Safari bar. Soirée avec les danseurs Zoulous. Arrivée du chef et de ses Criers. Tournée de bière zouloue. Rencontre avec Lawrence et Françoise Anthony. (Tenue de soirée)

3e jour :
6h00 : Randonnée pédestre dans la réserve suivie du petit-déjeuner au salon Lapa
10h00–12h00 : Visite au village local zoulou et rencontre avec les élèves d’une école pour une plantation d’arbres, symbole de l’engagement des générations futures.
12h30 : Déjeuner et thé servi avec un buffet au bar extérieur
14h00–15h00 : Détente dans les locaux suivie par un buffet au bar extérieur
15h00–16h30 : Conférence sur La protection des animaux et des espèces en voie de disparition. Comment agir? par Lawrence Anthony. Thé et snacks inclus
16h45–18h00 : Randonnée pédestre dans la réserve
18h00 : Apéritif au Safari Bar suivi du dîner

4e jour :
6h00 : Randonnée pédestre dans la réserve suivie du petit-déjeuner au salon Lapa
11h00 : Visite à Sangoma, leader spirituelle de sa communauté.
12h00 : Détente dans les locaux suivie par un buffet au bar extérieur
13h30 : Thé servi avec un buffet au bar extérieur
15h00–16h30 : Conférence : Les Solutions écologiques : nous sommes tous impliqués par Noëlle Saugout. Thé et snacks inclus
16h45–18h00 : Randonnée pédestre dans la réserve
18h00 : Apéritif au Safari Bar suivi du dîner

5e jour :
6h00 : Randonnée pédestre dans la réserve suivie du petit-déjeuner au salon Lapa
11h00 : Départ pour le Kruger Park. Safari pour voir les Big 5 (les 5 mammifères les plus dangereux : lion, léopard, éléphants, rhinocéros et buffles) qui ne se trouvent qu’à cet endroit.
18h00 : Retour à Thula Thula et apéritif au Safari Bar suivi du dîner

6e jour :
6h00 : Randonnée pédestre dans la réserve suivie du petit-déjeuner au salon Lapa
11h00 : Départ pour la côte et observation des baleines (selon les saisons), golf ou journée libre.
18h00 : apéritif au Safari Bar suivi d’un dîner d’adieu en présence de Françoise et Lawrence Anthony (tenue de soirée)

7e jour : randonnée d’adieu et petit déjeuner au salon Lapa, départ pour Durban à 10h. Décollage de Durban à 15h40. Arrivée à Paris à 8h45 le lendemain dimanche.

Pour plus d'informations sur la réserve de Thula Thula, visitez le site : http://www.thulathula.com

dimanche 8 juin 2008

Déclaration du président du comité scientifique de TEO


Un scientifique prend la parole contre l’abattage d’éléphants en Afrique du Sud
Malgré les nombreuses déclarations de la part des plus éminents scientifiques dans ce domaine préconisant le contraire, le gouvernement d’Afrique du Sud a décidé, de façon inexplicable, de mettre fin au moratoire sur le massacre des éléphants. Le Professeur John Skinner, Président de la Royal Society d’Afrique du Sud, a résumé la frustration des scientifiques en déclarant publiquement : « Il n’y a pas la moindre preuve dans les publications scientifiques à l’appui de la théorie selon laquelle les éléphants seraient en train d’affecter la biodiversité au sein du Parc National de Kruger ». Pourtant, les autorités persistent à affirmer, de manière infondée, qu’il y aurait effectivement un problème de surpopulation d’éléphants à gérer, et que des solutions comme la contraception non-hormonale ne seraient pas suffisantes pour ce soi-disant problème. Le Professeur Bertschinger de Onderstepport a grandement contribué à faire progresser la situation en apportant cette solution non-traumatisante. Même en tant « qu’option de dernier ressort », le massacre d’éléphants, au Parc Kruger comme ailleurs, doit absolument être envisagé comme injustifié. Le comité scientifique de The Earth Organization a apporté la preuve que, par exemple :

- les points d’eau artificiels installés par SANParks ont provoqué un développement rapide de populations d’éléphants sédentaires ;
- en pratique, il n’y a pas d’habitat général suffisamment grand pour les éléphants ;
- les dommages à la flore sont principalement causés par des mâles isolés du troupeau ;
- en réalité, de nombreux arbres doivent être secoués pour leur régénération (les résultats de récentes recherches publiés dans “Nature” le confirment) ;
- la flore se remet généralement des dommages provoqués par les éléphants en l’espace de cinq ans ;
- de plus en plus de dommages durables sont causés notamemnt par des impalas plutôt que par des éléphants ;
- les éléphants retournent en grand nombre vers les zones où les abattages ont eu lieu ;
- l’idée de vastes espaces dédiés, comme proposé par le Professeur Rudi van Aarde, est très prometteuse.

Des experts dans d’autres domaines ont pointé du doigt le fait que le massacre donnerait lieu à des répercussions négatives en matière d’économie et de relations publiques pour le pays. Les conséquences de la réintroduction des massacres en termes de tourisme pourraient affecter négativement l’image de la Coupe du Monde de Football qui aura lieu en 2010. Clairement, la position adoptée par le gouvernement est que les profits pouvant être obtenus de le massacre, tels qu’ils sont quantifiés par les scientifiques de SANParks, sont préférables à la cruauté, au traumatisme et aux pertes que les massacres causeront pour l’image du pays.

Publié par le Dr. Ian Raper (+27 823474658)
Chaire : Conseil Scientifique de The Earth Organization Afrique du Sud
Président de la Southern Africa Association for the Advancement of Science (S2A3) - Association Sud-africaine pour l'Avancement de la Science.

vendredi 6 juin 2008

Lettre à l'ambassade d'Afrique du Sud


Ne relâchons pas nos efforts !
Ces magnifiques créatures méritent que l'on se batte pour leur survie.

En partenariat avec Cyberacteur et One Voice, nous avons lancé une pétition sur http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=211 dont voici le texte :

Au Mali, à Bamako,le 11 février dix-sept pays africains faisant partie de l'aire de répartition des éléphants, ont décidé de coordonner leurs efforts pour les protéger. Cette Déclaration de Bamako entérine les décisions prises en juin 2007 lors de la quatorzième conférence de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction).

Deux semaines plus tard l'Afrique du Sud a annoncé sa décision d'abattre des familles entières d'éléphants pour "réguler" leur population.
Les spécialistes ont pourtant annoncé que, si cette option était choisie, il faudrait que ces massacres continuent indéfiniment, du fait de la constante pression démographique humaine. Ils ont aussi reconnu que ces massacres étaient sources de traumatismes profonds pour les éléphants qui en sont témoins.

L'Afrique du Sud a assuré qu'aucun éléphant ne serait capturé pour finir dans un cirque ou un zoo, mais ça n'est pas suffisant ! Nous vous invitons à protester fermement contre cette décision auprès de l'Ambassade d'Afrique du Sud en France.
Les humains doivent d'urgence reconsidérer leur rapport avec la nature et les animaux qui la peuplent mais aussi la place et la responsabilité qui sont les leurs.

Vous pouvez écrire à l'Ambassade d'Afrique du Sud en France en lui adressant une lettre type :


Son Excellence Sibanda-Thusi
Ambassade d'Afrique du Sud
59 Quai d'Orsay
75343 Paris Cedex 07

Madame l'Ambassadeur,
J'ai l'honneur de protester contre la décision de votre gouvernement de massacrer des familles d'éléphants pour "réguler" leur population et d'inviter votre Excellence à signer la Déclaration de Bamako qui entérine les décisions prises en juin dernier lors de la quatorzième conférence de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction).
J'ai l'honneur, Madame l'Ambassadeur, de présenter à Votre Excellence l'expression de ma très haute considération.


Merci à tous pour votre mobilisation !

jeudi 5 juin 2008

Situation en Afrique du Sud


L’éléphant d'Afrique est le plus grand et le plus beau des mammifères. Il est aussi extrêmement intelligent. Selon l'IFAW, la plupart des pays d'Afrique australe sont confrontés au problème d'un accroissement hors de contrôle de leur population d'éléphants, estimée à 300.000 pour toute la région.

En Afrique du Sud, leur nombre est passé de 8000 à 18000 depuis qu'en 1995, sous des pressions intérieures et internationales, le gouvernement a introduit un décret interdisant de les abattre.
Mais depuis 2005, le conseil d’administration du Parc d’Afrique du Sud menace d'abattre des milliers d’éléphants. Nouvelles protestations des ONG.

En février 2008, la menace tombe de nouveau. L'Afrique du Sud donne l'autorisation de les abattre dans les jours qui viennent.
"Notre ministère a reconnu l'importance de conserver l'abattage comme mesure de contrôle de la population, mais a pris des mesures pour faire en sorte que ce soit une option de dernier recours", a-t-il dit dans un communiqué.

Leur crime ? Continuer à utiliser leur chemins ancestraux traversant les champs que les hommes ont décidé de cultiver et les villages qu'ils ont construits en pensant que les éléphants les contourneraient.

L'unique solution est d'avoir recours à la contraception et à la relocalisation des pachydermes. Si Wanda Mkutshulwa, le porte-parole du Parc national d'Afrique du Sud, a décrété qu'aucun projet n'était disponible actuellement pour la mise en pratique du décret, c'est sans doute parce qu'il n'a pas eu vent des méthodes de contraception mises au point par les scientifiques de The Earth Organization.

Bien sûr, le projet est onéreux et les 160 000 dollars nécessaires à sa réalisation ne se trouvent pas sous le pied de n'importe quel éléphant.

Certains organismes et défenseurs opposés à l’abattage des éléphants ont même lancé une campagne pour inciter les touristes à ne pas venir en Afrique du Sud lors de la Coupe du monde de football en 2010

mardi 3 juin 2008

Moratoire sur le commerce de l'ivoire


L'Afrique australe, depuis plusieurs années, organise des tournées à travers le monde pour militer en faveur du commerce international de l'ivoire. Le reste du continent africain subissait. Mais depuis la dernière session de la CITES à Bangkok en 2004, la riposte des pays dont les populations d'éléphants sont les plus fragmentées et fragiles s'organise et a été formalisée à cette session par une demande de moratoire sur le commerce international de l'ivoire pendant 20 ans présentée par le Mali et le Kenya, soutenue par une vingtaine de pays africains.

Selon les Robin des Bois, observateur à la CITES depuis 1989, la voix du Kenya, du Mali, de la Sierra Leone, du Niger, du Nigeria, du Burkina Faso, du Ghana, du Togo, du Benin, du Congo, de la RDC, de la Centrafrique, de la Côte d'Ivoire, du Tchad, du Libéria, du Gabon, du Rwanda, du Burundi (liste non exhaustive) a enfin été entendue.
La solution au commerce de l'ivoire favorisant le braconnage et le massacre des éléphants, a été présentée par la Zambie et le Tchad et approuvée le 14 juin 2007 par consensus des pays membres de la CITES : le commerce de l'ivoire est suspendu pendant une période de 9 ans.

Le moratoire est effectif dès maintenant. Mais la période de 9 ans commencera seulement à être comptabilisée à partir du moment où l'ivoire « gouvernemental » sera commercialisé, ce qui au regard des exigences techniques et administratives envers les pays exportateurs et les pays importateurs peut prendre plusieurs années.
Le Kenya, le Mali et les autres pays en faveur de la protection des éléphants sont particulièrement satisfaits de cette clause qui rallonge d'autant les effets positifs du moratoire et qui au départ était rejetée par les pays d'Afrique australe et par l'Union Européenne.